Besoin d’une dose de motivation en ce lundi matin ? Voici la petite pépite spirituelle d’un saint ou d’un grand témoin pour bien démarrer la semaine !
L’angoisse est un malaise psychique ou physique, né du sentiment de l’imminence d’un danger et caractérisé par une crainte intérieure diffuse. La différence entre la peur et l’angoisse, c’est que la peur a un objet précis. Nous avons peur de quelque chose ou de quelqu’un (« j’ai peur des chiens », « j’ai peur de cet examen qui approche »…), alors que nous disons « je suis angoissé » sans objet derrière. La difficulté que nous éprouvons à surmonter notre angoisse réside précisément dans son caractère diffus, difficilement nommable.
Notre réaction naturelle lorsque nous sommes angoissés, c’est d’essayer de tout maîtriser : par l’action, par la pensée, par l’imagination… Or, dans l’angoisse, il y a toujours une part qui nous échappe. Les maîtres spirituels nous enseignent que l’attitude intérieure à cultiver dans l’angoisse est l’abandon. L’angoisse est une invitation au lâcher-prise.
Pour le dire autrement, la chance ou la grâce cachée des situations angoissantes est de nous inciter à nous abandonner à Dieu, à lui remettre nos vies, et particulièrement tout ce qui échappe à notre contrôle, avec une confiance totale. Il y a comme un enchaînement vertueux à pratiquer l’abandon, qui pourrait être formulé de la manière suivante : la grâce cachée dans l’angoisse est l’abandon, le fruit de l’abandon est la confiance en Dieu, le fruit de la confiance en Dieu est la paix. Plus je m’abandonne à Dieu, plus je jouis d’une paix profonde, qui n’est plus dépendante des circonstances extérieures favorables ou défavorables de ma vie.
Te sens-tu angoissé, sec, sans force, triste ? « Vous adhérez trop à ces craintes et à ces doutes », écrit Jean-Pierre de Caussade à une sœur qui lui confie sa détresse, « vous vous en occupez trop au lieu de les mépriser, au lieu de vous jeter dans l’entier abandon à Dieu. Sans cet heureux et saint abandon, vous ne jouirez jamais d’une paix solide ».
La Providence de Dieu englobe si bien tout que rien n’en est exclu, même le péché y a sa place. Ainsi notre abandon doit être total au point que même notre inquiétude et nos soucis y trouvent leur place et y soient inclus. Nos soucis eux-mêmes ne doivent plus être source de soucis ! Nous ne pouvons pas vivre toujours dans une paix parfaite. « Quand Dieu ôte parfois la tranquillité, eh bien, qu’elle s’en aille avec tout le reste ! Dieu demeure toujours et Il suffit » (Jean-Pierre de Caussade).
Wilfrid Stinissen
Prière : Seigneur, je te confie l’angoisse qui m’habite actuellement. Je te confie également tout ce qui m’échappe et que je voudrais bien pouvoir contrôler. Je veux m’abandonner à toi chaque jour, te remettre particulièrement mes soucis et mes « emmerdes » du moment, et ne plus les ressasser indéfiniment. Seigneur, augmente en moi la confiance filiale envers toi.
Du 7 au 13 octobre, retrouvez également Prier en toutes circonstances dans l’application mobile youPRAY :
- Je suis en manque de silence
- Après un échec
- Je suis avide de compliments
- Certains politiques m’excèdent
- Je veux louer le Seigneur
- J’ai du mal à m’approcher de Dieu
- J’aimerais que Dieu m’aide à faire un choix
- Je suis esclave de mes addictions