Je suis trop passif dans la prière – Wilfrid Stinissen

Je suis trop passif dans la prière - Wilfrid Stinissen

Besoin d’une dose de motivation en ce lundi matin ? Voici la petite pépite spirituelle d’un saint ou d’un grand témoin pour bien démarrer la semaine !

Je suis trop passif dans la prière - Wilfrid Stinissen

Dans la prière, on oscille souvent entre une certaine activité qui se nourrit de la méditation de la parole de Dieu par exemple, et une forme de passivité où on se repose en Dieu. On laisse l’initiative à Dieu.

Cette deuxième attitude pour être féconde demande un peu de vigilance. La passivité dans la prière ne doit pas verser dans une sorte de torpeur qui nous rend moins disponible à la présence de Dieu.

Tu es bien trop relâché, trop indolent, trop passif. Tu as peut-être connu des instants ou même une période de profond recueillement et tu penses que désormais, tu as définitivement dépassé la « méditation ». Tu veux « te reposer » en Dieu. Mais ce repos peut facilement déboucher sur une sorte d’engourdissement, un état de torpeur où tu n’es plus tout à fait éveillé et donc pas disponible non plus à Dieu.

Thérèse d’Avila […] se méfie d’une passivité qu’elle estime prématurée. Elle enseigne que l’on ne peut se livrer à une prière silencieuse, contemplative, que lorsque Dieu lui-même « élève l’entendement ». Si nous en prenons l’initiative, nous risquons « de devenir froid, stupide, et de ne rien obtenir » (V 12,5). Si l’on ne se sent pas saisi par Dieu, on doit le chercher activement.

Thérèse d’Avila est un peu plus prudente que Jean de la Croix quand il s’agit de laisser de côté la « méditation », c’est-à-dire la prière active. Cela tient sûrement à sa manière de concevoir la contemplation. Pour elle, la contemplation signifie, la plupart du temps, une expérience incontestable de Dieu. Dans les premières étapes, cela vient de ce que l’on est introduit dans un silence si profond qu’il ne peut être le résultat d’un effort personnel. On se rend compte qu’alors, c’est Dieu lui-même qui attire l’âme à Lui.

Jean de la Croix a une conception plus large de la contemplation. Chez lui, la contemplation n’est pas nécessairement savoureuse. La nuit obscure elle aussi est contemplation, pas seulement la nuit des sens, mais aussi la nuit de l’esprit où l’on expérimente douloureusement l’absence de Dieu.

Il s’agit donc de naviguer avec adresse entre deux écueils : une prière par trop active et une prière par trop passive. Si tu as l’impression que ta prière est peut-être un peu trop « bruyante », remplie de paroles et de pensées, il te sera bon de relire encore chez Jean de la Croix sa description du passage de la méditation à la contemplation. Mais si ta prière ressemble davantage à du sommeil qu’à de la prière, tu trouveras de l’aide chez Thérèse : elle saura te réveiller par la fermeté qui lui est propre.

Wilfrid Stinissen

Prière : Seigneur, je te remets ma vie de prière. Merci pour tous ces grands maîtres de la prière que tu as donné à l’Église. Comme tes disciples, je te demande en ce jour : Apprends-moi à prier ! Conduis-moi, par une petite voie nouvelle et droite, vers la prière continuelle.

 


Du 10 au 16 février, retrouvez également Prier en toutes circonstances dans l’application mobile youPRAY :

  • J’ai peur de tout donner au Christ
  • Je suis trop actif dans la prière
  • Promenade en pleine nature
  • Je ne veux plus râler !
  • J’aimerais être plus joyeux
  • Dieu a guéri mes blessures
  • Je veux vivre de vraies joies
  • Je m’angoisse pour l’avenir